Notre mission est d’apprendre au monde entier à tout réparer. Nous démontons les derniers gadgets et recommandons les produits qui résistent à la marche du temps. Nous nous battons pour une industrie électronique durable et nous ne pouvons y arriver seuls.
Nous finançons notre travail par la vente de pièces et d’outils. C’est plutôt cohérent, car réparer implique échanger des pièces et manier des outils. Et proposer une offre utile nous plaît plus que de servir de plateforme publicitaire.
Nous militons avec passion pour le matériel durable et réparable. Nous n’hésitons pas à talonner les fabricants qui n’arrivent pas à la hauteur. Aucun effort n’est négligé pour faire des recherches et communiquer nos résultats. Dans ce but, nous collaborons avec des amis journalistes spécialisés dans la high-tech pour déterminer les produits à recommander.
Bien sûr, les produits ne sont pas créés du jour au lendemain. Les designers mettent des années à concevoir les gadgets qu’on adore et ils nous demandent parfois conseil. Nous sommes alors ravis de les assister. Au cours des dernières années, nous avons pu conseiller Fairphone, Patagonia, HP et bien d’autres sur la conception de leurs produits. Nous travaillons main dans la main et partageons l’expérience sur le terrain des réparateurs professionnels et des membres de notre communauté de réparation DIY.
Notre critique publique de la conception de certains produits a clairement eu des impacts. La refonte radicale du Surface Laptop 3 de Microsoft est à des années-lumière de son prédécesseur en matière de réparabilité. Apple a résisté à la tentation de répéter le modèle AirPod et d’enduire de colle un iPhone affiné au possible. Les derniers modèles ont donc maintenu un respectable indice de six sur dix. Et la Commission Européenne réfléchit à introduire l’obligation d’afficher l’indice de réparabilité des produits.
Mettre la main sur le matériel à démonter dans un délai raisonnable relève du défi. Nous avons essayé d’arpenter les salons CES pour demander à démonter les modèles d’exposition, mais en vain. Nous voyageons donc aux quatre coins de la terre. Partir pour l’Australie pèse lourd (sur le budget et sur la planète) et ne marche pas toujours. Nous avons donc développé un réseau d’amis qui nous fournissent de temps à autre du matériel. C’est ce qui s’est passé au printemps dernier quand nous avons publié la vue éclatée du Galaxy Fold. Samsung a peu apprécié, a identifié notre fournisseur et lui demandé de faire retirer le reportage. Cela n’était pas vraiment de notre goût, mais nous avons accepté et l’avons retiré jusqu’à ce que nous trouvions un exemplaire du Galaxy dans les commerces. La version finale n’a pas beaucoup changé, à part quelques légères modifications de l’appareil mis à jour.
Trouver des pièces de remplacement relève également du défi. Nous consacrons beaucoup de temps dans les usines et les marchés de pièces en Asie à mettre en place une chaîne d’approvisionnement en pièces de qualité. Quand nous avons l’occasion de travailler directement avec un fabricant, nous n’hésitons pas une seconde. Motorola et son offre directe de pièces détachées pour les consommateurs mènent le marché; il s’agit là du seul fabricant de smartphones d’envergure à le faire et nous sommes fiers de collaborer avec eux. Nous vendons des pièces OEM de Motorola, Teenage Engineering, Lenovo, HP et d’autres. Nos pages produits indiquent s’il s’agit d’une pièce OEM ou non. Quelquefois nous nous approvisionnons directement sur le marché OEM, parfois par le biais d’un distributeur. Est-ce que nos déclarations actuelles vous suffisent ? Je n’en sais rien, c’est pourquoi nous aimerions avoir votre retour.
Il est important de mentionner ces partenariats et il arrive que nous commettions un impair. Dans notre démontage du Motorola Razr cette semaine, nous avons ajouté un lien vers la page parlant de notre partenariat, mais nous n‘avons pas mentionné explicitement que nous vendions directement des pièces pour Motorola. C’était une erreur et je m’excuse. Nous avons acheté le modèle dans un magasin et Motorola n’a aucunement participé au démontage. L’un sur dix attribué à l’appareil était bas, mais équivaut aux indices en réparabilité que nous avons donnés aux autres appareils à écran pliable cette année. Les écrans flexibles ont bien des progrès à faire avant que nous soyons en mesure de les recommander.
De plus, le magazine Input Mag nous a demandé par la suite de les aider à inspecter leur Razr qui semblait se casser au niveau de la pliure. Nous avons d’abord accepté, mais après un échange avec Motorola, nous sommes partis du principe que le fabricant ne voulait pas que nous nous occupions de ce cas et nous avons donc fait marche arrière, ce qui a porté plusieurs de nos lecteurs à douter de notre crédibilité. Je réalise à présent que c’était une erreur. Même si cela n’a rien changé dans le contenu au sujet de Motorola (qui a écopé d’un sur dix pour leur dernier appareil je répète), nous ne devrions donner aucun traitement préférentiel à nos partenaires. Nous discutons en interne de la meilleure façon de gérer ce genre de situation, mais soyez rassurés : notre but est de vous servir vous, lecteurs et consommateurs, et non les fabricants qui conçoivent ces appareils.
Merci pour la confiance que vous nous faites. Nous ne la considérons pas pour acquise.
Crédits : Cet article a été écrit par notre CEO Kyle Wiens et traduit par Claire Rapp
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