Vue éclatée de l’Apple Vision Pro – Le secret des yeux de l’étrange
Vues éclatées

Vue éclatée de l’Apple Vision Pro – Le secret des yeux de l’étrange

L’aspect le plus étrange du Vision Pro est aussi celui qui lui donne son unique touche Apple. Sa face avant dotée d’une bulle en verre brillant le distingue, même éteint, de la concurrence habillée d’aluminium et de plastique. Et lorsqu’il est allumé, les surprises continuent : loin d’être totalement transparent, un étrange écran lenticulaire derrière le verre affiche une vidéo en 3D des yeux de la personne qui le porte, tout en imitant son regard ! Apple le nomme écran EyeSight, et lorsque la personne vous regarde, vous avez l’impression de la voir à travers une vitre en verre fumé.

Les journalistes tech ont qualifié l’écran EyeSight de « maladroit », « étrange », voire « inutile ». Mais du point de vue de la réparation Apple, on dirait bien le talon d’Achille ! Pourquoi ajouter un autre écran, d’autres connecteurs et d’autres points de défaillance, tout cela pour une fonction un peu glauque ? Bien sûr, ni une ni deux, nous nous sommes penchés sur la question, pour comprendre comment ce truc fonctionne.

Nous savions qu’il serait difficile d’entrer dans la place (ce fût bel et bien le cas). Nous espérions ne rien casser (nous avons réussi, ouf !). Mais nous savions que notre récompense serait la découverte des nouvelles technologies Apple intégrées dans cet appareil, de l’écran EyeSight aux capteurs, de la batterie externe à la puce R1. Nous avons fait appel à des grosses pointures pour cette vue éclatée, notamment les splendides radios du casque et les clichés d’écran au microscope à haute résolution.

Voici donc au menu du jour : beaucoup d’observations, plusieurs avis et quelques hypothèses éclairées sur les raisons qui nous ont amenés à accueillir l’Apple Vision Pro sur notre table de démontage. Ce casque, pardon ordinateur spatial, est truffé de pépites, c’est pourquoi nous divisons notre analyse en deux parties, avec plus de détails sur le système de lentilles et le silicium dans les jours à venir.

Mais sans plus attendre, plongeons dans cette grotte de verre encore inexplorée !

La vitre avant en verre est collée, bien sûr, et il a fallu beaucoup de chaleur et de temps, mais nous l’avons retirée sans casse. Ok, elle ne s’en est pas sortie complètement indemne – son film plastique protecteur s’est un peu décollé et il a peut-être aussi un peu fondu. Les centres de réparation Apple sont peut-être plus rapides que nous, mais ils vous factureront 799 $ pour changer la vitre avant cassée. 

Métaux lourds

Avec ses 34 grammes, le verre ne pèse pas lourd, mais équipé de la batterie, l’Apple Vision Pro accuse plus d’un kilo sur la balance. 

C’est là qu’Apple a réalisé un petit tour de passe-passe. Dans la plupart des publicités, la batterie externe est soigneusement cachée. Sachez qu’elle se met dans la poche, pas dans le casque ! Comme dans les premiers temps de la réalité virtuelle, intégrer la batterie telle quelle alourdirait considérablement le casque. Et puis, nous sommes de grands fans des batteries modulaires ! En effet, lorsqu’elle cessera inévitablement de tenir la charge au bout d’un an ou deux, vous pourrez changer la batterie sans peine. Il se peut que l’équipe hardware d’Apple anticipe également la prochaine réglementation européenne sur les batteries, qui exige que tous les appareils électroniques soient dotés de batteries remplaçables par le grand public d’ici 2027.

Le module batterie, qui pèse 353 grammes à lui tout seul, est constitué de trois batteries de la taille d’un iPhone, pour un total de 35,9 Wh, soit plus de double des 17,3 Wh d’un iPhone 15 Pro. Les cellules de batterie pèsent 184 g chacune, ce qui est surprenant, car elles ne représentent que la moitié du poids de la batterie complète. Pour leur mettre la main dessus, nous avons dû ramollir l’adhésif tout autour du module, défaire plusieurs clips métalliques à usage unique, puis dévisser des vis Torx à gogo.

Trois batteries emballées dans de l’aluminium, ~ 3,8 V et 3166 mAh chacune, montées en série, pour un total de 11,34 V.

Ajoutez-y le poids du module batterie et du casque et vous obtenez, comme mentionné ci-dessus, plus d’un kilo, ce qui équivaut à une paire de lunettes très très lourde. À titre de comparaison, le Meta Quest Pro pèse 722 g et le Meta Quest 3, 515 g.

Mais le poids n’est pas seulement une question de résultats sur la balance. C’est une question d’équilibre. Le poids du Vision Pro repose en grande partie sur votre visage, toute la technologie se trouve à l’avant et même la sangle Dual Loop ne peut pas gérer tout cela sans un contrepoids. Apple avait breveté un design intégrant le module batterie à l’arrière du casque, ce qui aurait pu contribuer à mieux équilibrer le poids, même s’il est difficile d’imaginer pouvoir porter un appareil 50 % plus lourd.

Si nous ne comptons que le poids sur votre visage, le module d’écran, sans batterie, du Meta Quest Pro pèse 522 grammes. La même constellation de l’Apple Vision Pro pèse 532 grammes, ce qui revient au même. La principale différence entre ces appareils réside dans la répartition du poids, et la batterie de poche beaucoup plus lourde du Vision Pro.

Cependant, les premières impressions sont plutôt bonnes. « Le poids n’est pas aussi désagréable que prévu, bien que je le sente définitivement sur mon front et mes joues plutôt que sur ma tête, ce qui est bizarre, comme si quelqu’un poussait sur ma tête pour l’incliner vers le bas », déclare Sam Goldheart, vétérane des vues éclatées iFixit.

Sangles et Cie

Le Vision Pro est livré avec un bandeau Solo Knit tricoté en 3D et une sangle Dual Loop. Tous deux se fixent à l’extrémité des branches de notre casque, juste derrière les haut-parleurs. Le bandeau Solo Knit, désormais iconique, est celui que l’on voit dans toutes les pubs, et il a l’air vraiment cool. Il épouse l’arrière de la tête et on peut l’ajuster à l’aide d’une molette latérale, comme un casque de vélo. 

Alors, est-il vraiment confortable ? « Le tissu est super agréable », confie Sam. Le bandeau Solo Knit, au tissage très fin et moelleux, est suffisamment élastique pour s’adapter à une queue de cheval et il tient bien en place l’unité avant.

Les haut-parleurs sont fixés sur les deux branches rigides qui se raccordent à la partie principale du casque. Pour détacher ces dernières, il faut faire appel à notre vieil ami, l’outil-éjecteur de carte SIM. Les trous se trouvent à l’intérieur des branches amovibles du casque, qui sont dotées d’une rangée de contacts électriques, à la manière des connecteurs Lightning. Des pièces faciles à retirer ? Avec des outils standards ? Quelle bonne surprise ! Et si ouvrir ce casque n’était pas aussi pénible que prévu ?

Cette conception modulaire nous rappelle celle de l’AirPods Max, que nous avions appréciée. Les objets connectés sont si faciles à casser qu’il est logique d’avoir des modules de haut-parleurs facilement interchangeables. Nous avons essayé d’aller plus loin et de faire levier pour sortir le haut-parleur de son châssis en silicium, mais cette tentative s’est soldée par la déchirure immédiate des câbles à l’intérieur. Ne vous en faites pas, vous n’aurez jamais besoin d’ouvrir les haut-parleurs pour les remplacer.

Les haut-parleurs… pas tout à fait aussi difficiles à ouvrir qu’un AirPods Pro, mais presque.

Les haut-parleurs sont orientés vers vos oreilles. C’est clair qu’on n’est pas censé porter ce casque dans un endroit bruyant. On peut aussi utiliser un AirPods Pro – mais la dernière version USB-C si on veut un son sans perte et à faible latence.

Sur le côté gauche se trouve le connecteur propriétaire du câble de la batterie, qui s’enclenche à l’aide d’un aimant et se verrouille en tournant. Nous comprenons pourquoi Apple a utilisé un connecteur non standard, même si nous loin de nous en réjouir. Certes, il ne peut pas être arraché par un enfant qui passe, ou s’il reste accroché à une chaise. Mais la prise à l’autre bout du câble est impardonnable. Au lieu de se terminer par une prise USB-C, on y trouve un connecteur Lightning surdimensionné propriétaire, qu’il faut ouvrir avec un trombone ou un outil-éjecteur de carte SIM.

La manip pour le verrouillage est géniale, mais pourquoi ne pas avoir choisi l’USB-C ? POURQUOI ?

Ce connecteur signifie que vous ne pouvez pas utiliser de batterie externe USB-C. Quel dommage !

Quelle belle photo de famille !

Caches anti-lumière et coussinets faciaux

Chaque visage est différent. Apple vend donc 28 caches anti-lumière différents pour couvrir toutes les tailles et formes de visage. La taille change également si vous avez besoin d’inserts optiques Zeiss. En effet, les caches anti-lumière et les coussinets sont également utilisés pour bien caler la position de vos yeux par rapport aux écrans stéréo et aux capteurs oculaires. Voilà pourquoi chaque commande d’Apple Vision Pro est préparée manuellement : il n’existe pas de configuration « standard ».

Devinez qui était maquillé ?

Les caches se fixent au casque principal à l’aide d’aimants. Avec Apple, c’est toujours noir ou blanc : soit il y a plein de colle, soit le remplacement est un jeu d’enfants. Ici, la modularité est une approche radicale pour bien épouser tous les visages. Reste à voir si cela sera nécessaire à long terme, ou si les futurs modèles trouveront un moyen plus simple d’y parvenir. Pour l’instant, les aimants sont préférables au scratch, car ils permettent d’aligner exactement les caches. Exactement comme MagSafe accroche le chargeur et l’aligne parfaitement avec la bobine de charge par induction de l’iPhone.

Pour ce qui est de nettoyer tout cela, Apple recommande de prendre de l’eau et du liquide vaisselle non parfumé. Ce qui permettrait de limiter les incrustations de sueur, et peut-être aussi celles du maquillage. Dans sa vidéo du Wall Street Journal où elle porte héroïquement le casque pendant 24 heures d’affilée, Joanna Stern déclare que le maquillage a encrassé l’intérieur des caches. Et notre collègue Sam Goldheart rapporte exactement le même problème.

Sous les caches magnétiques se trouve un autre cache permanent, également enveloppé dans un tissu tricoté, mais moins susceptible d’être sali. Il s’agit également de la voie d’accès à l’intérieur du casque. En le retirant, on tombe sur une autre surprise : un film plastique extensible. Nous ne savons pas s’il s’agit de boucher les trous du tricot ou d’empêcher les particules de pénétrer à l’intérieur du casque. Mais une chose est sûre : il donne un air de super-héros masqué à l’Apple Vision Pro.

Écran Eyesight

Le look de boîte à lunettes brillante est la caractéristique principale de l’Apple Vision Pro et, maintenant que les avis affluent, l’une des plus controversées.

Le brevet de l’EyeSight décrit trois modes d’écran : « focus interne », « interaction extérieure » et « ne pas déranger ». Le brevet inclut des pages et des pages des images qui pourraient s’afficher sur l’écran : toutes sortes d’yeux d’animaux de dessins animés, d’analyses biométriques capturées par d’autres capteurs, et même des petits cœurs pour qui parle à un être cher ! La caméra interne serait donc capable de détecter un état émotionnel et projeter une image basée sur cet état émotionnel.

Une idée originale ! En pratique, l’écran EyeSight est si peu lumineux et de si faible résolution qu’il est difficile d’y voir grand-chose. Joanna Stern, du Wall Street Journal, le qualifie de « difficile à voir » et Marques Brownlee (alias MKBHD) déclare : « On peut à peine voir mes yeux quand je porte le casque ».  

Il s’avère que lorsque l’EyeSight affiche vos yeux, il ne se contente pas d’afficher un seul flux vidéo de vos yeux, mais un montage de vidéos de vos yeux. En explorant l’intérieur de notre grotte de verre, nous avons épluché trois couches de l’écran frontal : une couche d’élargissement, une couche lenticulaire et enfin l’écran OLED lui-même.

Pourquoi l’EyeSight est si étrange ?

Apple avait un objectif très spécifique : un visage animé, en 3D, avec des yeux. Pour y parvenir, la firme de Cupertino a dû faire des choix et des compromis très stratégiques en matière de design.

Le cerveau humain est très sensible aux visages et aux expressions, d’où le phénomène de la vallée de l’étrange, dont la détection de la profondeur fait partie. Apple devait donc créer un effet 3D crédible. L’une des raisons pour lesquelles les images 3D ne semblent pas vraiment tridimensionnelles est l’absence d’effet stéréoscopique. Pour que quelque chose ait l’air tridimensionnel, nos deux yeux doivent voir des images subtilement différentes. L’Apple Vision Pro déjoue ce problème grâce à des lentilles lenticulaires.

Une lentille lenticulaire affiche différentes images lorsqu’elle est regardée sous des angles différents. Cette caractéristique est utile pour simuler un mouvement avec deux prises de vues d’une action. Ou pour créer un effet 3D stéréoscopique avec des images du même sujet sous différents angles.

Le panneau OLED extérieur du Vision Pro est recouvert d’une couche lenticulaire. VisionOS restitue plusieurs images du visage de l’utilisatrice ou de l’utilisateur (images appelées A et B), les découpe en tranches et affiche A sous un angle correspondant à votre œil gauche et B sous un autre angle correspondant à votre œil droit. Cela crée un visage en 3D grâce à l’effet stéréoscopique. Or, ces angles sont minuscules, et ils font légion. Il faut un microscope Evident Scientific pour bien comprendre ce dont il s’agit.

Les bords incurvés de la couche lenticulaire.
Les pixels sont déviés et brillent à travers la couche lenticulaire.

Cette approche nécessite des compromis. La résolution horizontale est considérablement réduite, puisqu’elle est divisée par le nombre d’images. Par exemple, si deux images s’affichent sur un écran de 2000 pixels de large, chacune ne dispose que de 1000 pixels horizontaux. Même si nous ne connaissons pas la résolution de l’écran, ni le nombre d’images superposées, la résolution est nécessairement réduite. C’est l’une des principales raisons du rendu flou des yeux EyeSight.

Devant la couche lenticulaire se trouve une autre couche de lentille en plastique, avec des bords lenticulaires similaires. Cette couche semble étaler l’image du visage pour qu’elle s’adapte à la largeur de l’Apple Vision Pro. Une fois cette couche retirée, on constate que les yeux se rapprochent bizarrement du nez.

En outre, cette lentille limite probablement l’angle de vision. En limitant l’effet à l’avant du Vision Pro, vous limitez les images bizarres qu’on pourrait voir si on regardait le casque sous un angle extrême, un peu comme avec un filtre de confidentialité. L’inconvénient est que vous faites passer une image déjà complexe et floue à travers une autre couche, ce qui la rend encore plus floue et sombre.

Inserts optiques et écrans stéréo

Vous pouvez voir le contour des lentilles ovoïdes sur cette radio prise par nos brillants collègues de chez Creative Electron, qui ont dépensé 3 500 dollars pour que vous puissiez voir cette photo.

Le Vision Pro effectue lui-même le réglage automatique de la distance pupillaire lorsque vous le mettez pour la première fois, grâce à des moteurs qui ajustent le positionnement des lentilles. Pour le reste, il existe des inserts optiques pour corriger les problèmes de vue.

Les Apple Store sont équipés d’une machine permettant de déterminer la correction approximative d’éventuels inserts optiques lorsque vous venez faire un essai. Pour les personnes souffrant de troubles oculaires (comme le strabisme) qui pourraient nuire au suivi des yeux, l’Apple Vision Pro propose des contrôles d’interaction alternatifs dans les fonctionnalités d’accessibilité. Cependant, nous avons entendu dire qu’il n’y a pas de solution pour les personnes astigmates, qui représentent tout de même 40 % de la population en France. Si vous en savez plus à ce sujet, dites-nous dans les commentaires. 

Les inserts optiques doivent être appariés avec le casque. L’expérience utilisateur n’est pas terrible. Ainsi, John Gruber a reçu un code de calibrage incorrect avec son casque de test, ce qui a eu pour effet de rendre le suivi oculaire peu performant. Nous détestons par principe l’appariement des pièces ! Il devrait y avoir un moyen d’activer le calibrage même avec des inserts tiers.

Oh, et nos potes de Creative Electron s’ennuyaient après une seule photo, alors ils ont fait une prise de vue panoramique. Magnifique !

Puces R1 et M2

Le casque fonctionne avec une puce M2, en tandem avec la nouvelle puce R1, qui gère spécifiquement le traitement des données des 12 caméras, du capteur LiDAR et de la caméra TrueDepth, le tout avec un minimum de latence. Dans la réalité augmentée, il faut projeter la prise de vue de la caméra du monde réel dans les yeux de l’utilisateur aussi vite que possible, sinon les mouvements qu’il perçoit ne correspondent pas à ce qu’il voit, et bonjour la nausée ! 

Pour suivre le rythme, la puce R1 utilise un système d’exploitation temps réel. Cela signifie que les tâches sont toujours exécutées dans un laps de temps fixe. La plupart de nos ordinateurs fonctionnent avec un système d’exploitation à temps partagé, qui planifie les tâches à la volée et peut entraîner des ralentissements. Pensez aux curseurs de souris hachés ou aux cercles qui tournent, et vous aurez compris. C’est un no-go avec quelque chose d’aussi critique que la réalité mixte. Tout problème à ce niveau ressemblerait à un problème dans la Matrice – au mieux gênant et au pire tout à fait nauséabond. Vous risqueriez même de trébucher et de tomber.

Exploit incroyable ou choix surprenant

Le premier iPhone avait déjà fait quelque chose de semblable. Lorsque ses puces peu puissantes ne parvenaient pas à assurer le rendu d’une page défilant rapidement, il basculait vers un damier gris et blanc, qui suivait tous vos mouvements. Apple avait alors choisi de privilégier la réactivité à la fidélité graphique. Cette fois, elle privilégie la fidélité graphique et la réactivité, au détriment de l’autonomie de la batterie, du poids et de la chaleur. Compte tenu de l’importance de l’expérience de la réalité augmentée aux yeux d’Apple, c’était probablement le bon choix pour un appareil de première génération. 

Le Vision Pro est follement ambitieux. Oui, il est lourd, la vitre est fragile, et la batterie dans nos pattes pourrait se révéler lassante. Mais Apple a réussi à caser la puissance d’un Mac et les performances d’une nouvelle puce spéciale réalité augmentée, dans un ordinateur que vous pouvez porter sur votre visage.

La réparabilité n’est pas vraiment au rendez-vous. En revanche, certaines connexions sont très agréables à utiliser. Vous auriez dû voir notre équipe de démontage bondir de joie lorsqu’elle a réalisé que les branches latérales se retiraient avec un outil-éjecteur de carte SIM, ou que les coussinets magnétiques étaient encore plus faciles à manipuler.

Alors pourquoi, alors que la conception de cet objet a pris des années et des années, et qu’il s’agit de son tout nouveau pari sur l’avenir de l’électronique, Apple n’a pas réussi à se montrer à la hauteur de ses propres standards avec l’écran EyeSight ?

Il est peu lumineux, la résolution est médiocre et cela fait beaucoup d’encombrement, de poids, de complexité et de coût pour la pièce la plus sensible au poids du casque. L’échéance était dépassée et les performances visées manquées ? S’agit-il d’une erreur de fabrication à un stade avancé ? Quoi qu’il en soit, nous sommes convaincus que la mise sur le marché a été une décision difficile à prendre.

Nous démontons les casques VR depuis le premier Oculus, et ils continuent de nous surprendre et de nous ravir. Ils recèlent tellement de pépites mécaniques et optiques ! Ici, l’intégration fluide des capteurs pour un suivi de la localisation en béton est juste phénoménale, et nous frétillons d’impatience de découvrir comment Apple y est parvenu.

Nous ne sommes pas au bout de notre analyse : il y a encore beaucoup de choses à étudier à l’intérieur de l’Apple Vision Pro. La prochaine fois, nous nous pencherons sur les écrans internes et les capteurs, et nous établirons l’indice de réparabilité.

Qu’est-ce qui vous intéresse sinon ? Moteurs de calibration de la distance pupillaire, refroidissement, puces ou circuits électroniques spécifiques ? Restez à l’affût sur les réseaux sociaux ou sur le blog, nous avons encore des surprises pour vous.

Cet article a été traduit par Claire Miesch.