Vive la journée internationale des femmes !
Les héroïnes de la réparation

Vive la journée internationale des femmes !

Tout le monde est capable de réparer. Nous aimons le répéter, car nous en sommes profondément convaincus. La réparation est quelque chose que vous pouvez apprendre. Qui que vous soyez.

Aujourd’hui, c’est la journée internationale des droits des femmes, le jour où l’on célèbre les accomplissements des femmes à travers l’histoire et le monde, et le jour qui nous rappelle qu’à bien des égards, nous sommes très loin d’un monde où il n’y aurait plus d’inégalité entre les genres. De nombreux espaces professionnels sont encore dominés par les hommes.

La réparation ne fait pas exception à la règle.

Jessa Jones

Quand vous étiez enfant, à qui vous adressiez-vous pour recoudre un bouton détaché de votre veste ? Et à qui demandiez-vous de réparer la chaîne de votre vélo ? Qui réparait la sonnette si elle était cassée et qui sortait le fer à repasser pour fixer les patchs sur vos jeans déchirés ? Bien sûr, il y a des papas qui réparent les vêtements déchirés et des mamans qui s’occupent des réparations électroniques de la famille. Mais c’est généralement l’inverse qui se produit, du moins c’est ce que j’ai pu constater en discutant avec mes proches.

En France, il a fallu attendre la fin des années 70 pour que les « travaux d’aiguille » disparaissent de l’enseignement scolaire des filles. Les choses ont changé certes, mais beaucoup de femmes n’ont jamais percé un trou dans un mur, ni fait la vidange de leur voiture, ni changé une batterie téléphone. Non pas parce que nous n’en sommes pas capables. Mais tout bonnement parce que nous ne l’avons jamais fait auparavant.

Heureusement, la société évolue. Nous voyons de plus en plus de femmes sur iFixit, et des femmes qui jouent un rôle actif dans les initiatives de réparation, mais aussi la promotion du droit à la réparation, partout dans le monde. Nous voyons des parents apprendre à leurs enfants à réparer et, surtout, les encourager à développer leurs compétences et leurs talents individuels, indépendamment des normes sociales et des traditions démodées.

Une question de choix

Dans un monde idéal, tous les enfants grandiraient en apprenant les bases de la réparation, ils apprendraient à manier tournevis et aiguille à coudre. Être capable de réparer ses affaires soi-même est synonyme d’indépendance, et l’indépendance est synonyme de liberté. Si changer un pneu de voiture par une froide journée d’hiver ou démonter laborieusement votre téléphone pour en changer l’écran ne vous plaît pas, c’est très bien. Mais vous devriez avoir la liberté de choisir.

En cette journée internationale des droits des femmes, essayez donc d’apprendre à réparer quelque chose ! 

Lors de la prochaine casse ou panne, munissez-vous d’un kit outils (ou d’un kit de couture), trouvez le bon tutoriel et lancez-vous. Bien sûr, vous ferez des erreurs et vous n’y arriverez pas forcément du premier coup, mais ce n’est pas grave ! Au fur et à mesure que vous gagnerez en expérience, vous vous améliorerez. Vous découvrirez de nouvelles compétences que vous ne soupçonniez pas !

Becky Stern

Et au cas où vous auriez encore besoin d’inspiration, jetez un coup d’œil aux héroïnes de la réparation que nous avons déjà présentées sur ce blog, comme Martine Postma, fondatrice de l’organisation Repair Café, ou bien Jessa Jones, qui a appris à microsouder toute seule lorsque ses enfants ont jeté son téléphone dans les toilettes.

Tout le monde commence quelque part. Que vous répariez des objets depuis l’âge de huit ans, vous soyez passionnée depuis quinze ans par la réparation d’appareils photo argentiques, ou que vous vous lanciez dans votre premier projet sur le tard, vous serez surprise de voir où l’aventure vous mènera.

Qui sait, peut-être que nous vous consacrerons notre prochain article ! 

Cet article a été traduit par Claire Miesch.